Scientific Name:

Callinectes sapidus

Nom commun:
Etrille bleue de l’Atlantique
Groupe taxonomique:
Crustacés

Informations

L’étrille bleue de l’Atlantique a une carapace large, lisse et plate sur laquelle se trouvent neufs dents. La dernière dent de chaque côté de la carapace est une épine proéminente. La couleur de la carapace dorsale est grisée ou marron-olive ou bien bleue verte et tachetée, tandis que l’extrémité des pinces est bleue chez les mâles et rouge chez les femelles. Le dessous est blanc. La dernière paire de pattes ressemble à des pagaies, facilitant la nage. Une caractéristique distinctive est la présence de deux larges dents triangulaires et frontales situées entre les yeux avec deux petites dents pointues de chaque côté.

L’étrille bleue de l’Atlantique vit dans les estuaires ou d’autres eaux côtières peu profondes comprenant les lagons côtiers, à une profondeur maximale d’environ 90 m. Elle se trouve dans les fonds vaseux et sablonneux des zones côtières, mais se déplace vers des profondeurs plus grandes en hiver. Dans son aire de distribution naturelle, les herbiers marins et les lits de macroalgues sont considérés comme étant des habitats critiques pour les juvéniles.

Les modèles de migration et de reproduction diffèrent entre les populations de crabes et peu de connaissances existent sur celles de la Méditerranée. L’accouplement survient généralement durant les mois les plus chauds de l’année et peuvent avoir lieu dans des habitats saumâtres. Cependant elle peut aussi se reproduire dans des régions avec peu ou pas d’apport en eau douce. Les femelles migrent généralement vers les bouches des estuaires ou les eaux côtières marines pour pondre. L’étrille bleue de l’Atlantique a une fécondité élevée : les femelles peuvent produire jusqu’à 2 millions d’œufs par couvée.

Elle peut être confondue avec Portunus segnis, une autre espèce exotique qui envahit la Méditerranée. L’étrille bleue de l’Atlantique peut cependant être distinguée par le nombre de dents frontales sur la carapace. C. sapidus en a quatre, tandis que le P. segnis en a deux

Les étrilles bleues de l’Atlantique mâles ont des pinces bleues aux extrémités rouges, tandis que celles des femelles ont une coloration orange avec des extrémités violettes et une carapace dépourvue de taches blanches.

Callinectes sapidus Similar Species (0010) FR
Portunus segnis
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Portunus segnis
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Portunus segnis
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Portunus segnis (male)

Le premier signalement de l’étrille bleue de l’Atlantique en Méditerranée a eu lieu en 1949 dans le lagon de Venise. A partir de cette date elle a été progressivement signalée dans de nombreuses zones en Méditerranée, en passant par les eaux saumâtres et côtières de la mer Levantine (Israël, Egypte, Liban, Chypre), la mer Adriatique (sont inclus l’Albanie et les lagons italiens et la Croatie), la mer Egée (Grèce et Turquie), mer Ligure (Gênes), Sicile, mer Ionienne (ca. Ugento) et plus récemment dans le lagon de la Mar Menor et dans le delta de l’Èbre (Espagne). Son expansion semble liée à la hausse du transport maritime.

L’étrille bleue de l’Atlantique est omnivore, avec un régime qui comprend les bivalves (ex. huîtres et palourdes), des crustacés, des poissons, des vers et également des plantes, des détritus et de la charogne. Elle est considérée comme étant agressive vis-à-vis des autres espèces et rivalise avec les autres crabes pour la nourriture et l’espace. Le C. sapidus est également un hôte de plusieurs parasites et maladies.

L’étrille bleue de l’Atlantique est une espèce commercialement importante dans une grande partie de son aire de répartition naturelle. Dans quelques parties de la Méditerranée, comme en Grèce, l’étrille bleue de l’Atlantique est devenue une espèce de crabe pêchée et la population locale devrait diminuer en raison de la surpêche. Des impacts économiques négatifs ont été signalés, car dans certaines zones il a interféré avec les pratiques de pêche, déchirant les filets de pêche ou endommageant les captures de poissons.

Cela inclut a) une éradication précoce des nouvelles populations par les opérateurs des AMP par la pêche, et b) la promotion de la récolte par les communautés de pêcheurs car les étrilles bleues de l’Atlantique sont connus pour être commercialisés ailleurs.

http://www.fao.org/fishery/species/2632/en
A. Brockerhoff & C. McLay (2011). "Human-mediated spread of alien crabs". In Bella S. Galil, Paul F. Clark & James T. Carlton. In the Wrong Place – Alien Marine Crustaceans: Distribution, Biology and Impacts. Invading Nature 6. Springer. pp. 27–106. ISBN 978-94-007-0590-6.

Image
Callinectes sapidus Illustration

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