Pinctada imbricata radiata
Informations
Cette huître est présente à des profondeurs de 5–25 m, fixée à des surfaces dures (naturelles ou artificielles) comme les rochers, les filets, les bouées et les docks, ainsi que dans les prairies sous-marines sur des sédiments sablonneux et vaseux, généralement dans les habitats marins aux conditions hydrodynamiques relativement dures. Elle peut aussi se fixer aux coquilles du Pinna nobilis (jambonneau de mer) ou à d'autres animaux. Les huîtres se fixent en grappes d'individus qui peuvent être nombreux, à l'aide des filaments du byssus, et elles forment des assemblages constitués de coquilles d'huîtres perlières, de vers à tube, d'amas d'algues et d'anémones, qui camouflent les coquilles des huîtres perlières. Elles supportent une grande amplitude de température (13–35 °C).
Au début de sa vie, cette huître est généralement mâle puis, lorsqu'elle atteint plus de 3 cm, elle change de sexe et devient femelle. La période de frai a lieu dans la colonne d'eau principalement en été et au début de l'automne mais la reproduction peut se dérouler toute l'année. Les larves flottantes se métamorphosent ensuite en huîtres perlières juvéniles.
La Pteria hirundo est une huître autochtone mesurant jusqu'à 7 cm de long. Elle se distingue facilement par la forme très irrégulière de sa coquille, dans laquelle la charnière des valves est rectiligne et possède deux « oreilles » latérales asymétriques plus longues.
L'huître perlière Pinctada margaritifera non autochtone se distingue par sa plus grande taille (jusqu'à 20 cm), ses nervures radiales régulières disposées en rangées concentriques et sa coquille d'un vert grisâtre possédant des rangées radiales d'écailles blanches ou jaunâtres.


Originaire de l'est de l'océan Indien, du golfe Arabo-Persique et de la mer Rouge, cette espèce d'huître perlière a été enregistrée pour la première fois dans les eaux méditerranéennes égyptiennes à la fin du XIXe siècle, soit cinq ans après l'ouverture du canal de Suez (1869). Par conséquent, sa voie d'introduction principale a été l'ouverture du canal. Depuis, cette espèce a réussi à se propager dans le sud-est du bassin, alors que sa présence n'est que sporadique dans le bassin occidental. La commercialisation de mollusques destinés à la mariculture ainsi que les activités du transport maritime figurent parmi les autres raisons expliquant sa propagation. Ses larves pouvant survivre sans la colonne d'eau pendant 30 jours, elles peuvent également être transportées dans les eaux de ballast, tandis que les juvéniles et les adultes peuvent faire partie des assemblages encroûtant la coque des navires (encrassement).
Le comportement grégaire de la P. imbricata radiata formant de vastes bancs d'huîtres peut modifier la structure des habitats et des communautés autochtones. Elle peut aussi dominer potentiellement d'autres organismes filtreurs autochtones et prendre possession de la nourriture et de l'espace. Supportant les variations thermiques et l'exposition à l'air ainsi qu'un certain niveau de pollution, et en raison de l'expansion de son aire de distribution, elle fait partie des pires espèces exotiques en Europe (Agence européenne pour l'environnement, 2007).
Ces impacts n'ont pas été quantifiés mais l'encrassement provoqué par les huîtres perlières peut affecter les installations mytilicoles. Dans le golfe Arabo-Persique, où cette espèce est autochtone, son impact économique est positif car elle y est exploitée pour ses perles naturelles.
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http://www.ciesm.org/atlas/Pinctadaradiata.html
http://www.europe-aliens.org/pdf/Pinctada_radiata.pdf
Katsanevakis S, et al., 2008. Molluscan species of minor commercial interest in Hellenic seas: Distribution, exploitation and conservation status. Mediterranean Marine Science, 9 (1):77-118.
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