Scientific Name:

Brachidontes pharaonis

Nom commun:
Moule radiée d'Érythrée
Groupe taxonomique:
Mollusques

Informations

La coquille est constituée de deux valves allongées, trapézoïdales et égales en termes de taille et de forme. La surface de la coquille est caractérisée par des nervures sculptées distinctes rayonnant de la charnière des deux valves jusqu'à la marge de la coquille. Les nervures sont plus rugueuses au niveau de la marge. La marge interne de la coquille est dentelée. L'extérieur de la coquille est brun foncé tandis que l'intérieur est violet. À l'âge adulte, les coquilles peuvent mesurer jusqu'à 4 cm de long.

Cette espèce est présente dans les zones marines abritées et peu profondes ainsi que dans les eaux hypersalines (> 45 PSU). Elle peut vivre dans les eaux polluées comme celles se trouvant à proximité des canalisations d'eaux usées municipales. Ses populations peuvent être très denses et atteindre 11 000 individus par mètre carré. Elle peut supporter également des températures d'eau élevées pouvant atteindre 31 °C.

Elle se reproduit toute l'année et connaît un cycle de développement court conduisant à la formation de jeunes bivalves sous 10-20 jours. Les adultes vivent jusqu'à cinq ans.

Mytilaster minimus, Gregariella petagnae et Mystilaster lineatus. Les différences principales résident dans le fait que chez la M. minimus : 1) la surface de la coquille est lisse et seules des lignes de croissance concentriques sans nervures sont visibles ; et 2) la marge interne de la coquille est lisse. La Gregariella petagnae possède une coquille poilue et la Mytilaster lineatus (espèce endémique de l'Adriatique) a une forme très similaire mais présente de nombreuses lignes de nervures à la surface de la coquille.

Brachidontes pharaonis Similar Species (0010) FR
Mytilaster minimus
Brachidontes pharaonis Similar Species (0020) FR
Gregariella petagnae
Brachidontes pharaonis Similar Species (0030) FR
Mytilaster lineatus

La B. pharaonis est un exemple classique d'espèce introduite provenant de la mer Rouge et de l'océan Indien, s'étant introduite en Méditerranée suite à l'ouverture du canal de Suez en 1869. Elle a été enregistrée pour la première fois en 1876 en Égypte.

Depuis, sa présence a été enregistrée au Liban, en Israël, en Italie (Sicile), à Malte, en Grèce, en Syrie, à Chypre et en Croatie. La dernière observation en date a été enregistrée en 2007 à Izmir en Turquie. Ces bivalves peuvent également se propager facilement par encrassement des navires (dans les communautés encroûtant la coque).

Cette espèce peut réduire considérablement la concentration de phytoplancton dans la colonne d'eau, freinant la croissance d'autres animaux filtreurs comme l'espèce Mytilaster minimus. C'est également une proie de choix pour le gastéropode Stramonita haemastoma.

L'impact économique de cette espèce n'a pas encore été quantifié, quel que soit le lieu ; toutefois, des tapis denses formés par ces populations de bivalves dans les installations industrielles et les salines pourraient entraîner une consommation d'énergie élevée et des pertes économiques.

Les mesures de prévention suggérées consistent a) à mener des campagnes de sensibilisation du public au niveau local ainsi que des activités de surveillance, et b) à identifier et à enlever les moules Brachidontes pharaonis des assemblages encrassant la coque des navires.

Les mesures de contrôle pour éradiquer cette espèce de l'environnement ne sont pas envisageables car les individus formant de nouvelles populations sont nombreux et de petite taille. Si les gestionnaires d'AMP ou les autorités portuaires prévoient d'inspecter la coque des navires pénétrant dans les réserves marines, la B. pharaonis doit être une espèce cible à rechercher et la quille doit être grattée dès que le navire est hors de l'eau.

Image
Brachidontes pharaonis Illustration

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