Brachidontes pharaonis
Informations
Cette espèce est présente dans les zones marines abritées et peu profondes ainsi que dans les eaux hypersalines (> 45 PSU). Elle peut vivre dans les eaux polluées comme celles se trouvant à proximité des canalisations d'eaux usées municipales. Ses populations peuvent être très denses et atteindre 11 000 individus par mètre carré. Elle peut supporter également des températures d'eau élevées pouvant atteindre 31 °C.
Elle se reproduit toute l'année et connaît un cycle de développement court conduisant à la formation de jeunes bivalves sous 10-20 jours. Les adultes vivent jusqu'à cinq ans.
Mytilaster minimus, Gregariella petagnae et Mystilaster lineatus. Les différences principales résident dans le fait que chez la M. minimus : 1) la surface de la coquille est lisse et seules des lignes de croissance concentriques sans nervures sont visibles ; et 2) la marge interne de la coquille est lisse. La Gregariella petagnae possède une coquille poilue et la Mytilaster lineatus (espèce endémique de l'Adriatique) a une forme très similaire mais présente de nombreuses lignes de nervures à la surface de la coquille.



La B. pharaonis est un exemple classique d'espèce introduite provenant de la mer Rouge et de l'océan Indien, s'étant introduite en Méditerranée suite à l'ouverture du canal de Suez en 1869. Elle a été enregistrée pour la première fois en 1876 en Égypte.
Depuis, sa présence a été enregistrée au Liban, en Israël, en Italie (Sicile), à Malte, en Grèce, en Syrie, à Chypre et en Croatie. La dernière observation en date a été enregistrée en 2007 à Izmir en Turquie. Ces bivalves peuvent également se propager facilement par encrassement des navires (dans les communautés encroûtant la coque).
Cette espèce peut réduire considérablement la concentration de phytoplancton dans la colonne d'eau, freinant la croissance d'autres animaux filtreurs comme l'espèce Mytilaster minimus. C'est également une proie de choix pour le gastéropode Stramonita haemastoma.
L'impact économique de cette espèce n'a pas encore été quantifié, quel que soit le lieu ; toutefois, des tapis denses formés par ces populations de bivalves dans les installations industrielles et les salines pourraient entraîner une consommation d'énergie élevée et des pertes économiques.
